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letra de tripolaire - anosyr

bienvenue, attention à la marche en entrant dans l’wagon
je déraille embarqué dans le train d’la perdition
pas d’chemin retour, il faut que j’prenne les bonnes décisions
au bord de la fenêtre je regarde défiler l’horizon
des joies, des peines, des rêves, des cauchemars
on n’prend pas l’même itinéraire mais on va tous à la même gare
j’ai perdu le nord comme la boussole à jack sparrow
mais je n’sais pas c’que j’veux
et ils ne savent pas c’que j’vaux
ils mettent des billets sur ma tête
sur les leur j’c-sserais ma teille mais ils n’en valent pas la peine
je n’ai plus mon temps à perdre
de nos jours chacun voit midi à sa porte
comme ek les témoins d’jehova on rejette les problèmes des autres
si nos sentiments remplaçaient l’argent
nombreux seraient perdu dans le seuil… de pauvreté
ils cherchent à s’noyer dans le liquide comme des soulards
je cherche à m’racheter
j’abrite l’âme d’un futur suicidé rêvent de nosso lar
j’suis tripolaire car jamais deux sans trois
pas de dieu sans croire, ni d’jésus sans croix
j’ai perdu la voix mais au fond je cris
comment garder la foi ? il y a d’l’alcool dans le sang du christ
adolescent en crise, c’est ce qu’ils te diront
c’est plus facile de s’baser sur des clichés
ils se font la guerre même pour des religions qui disent que faire l’amour est un péché
qui peut m’en empêcher ?
faut faire la queue pour y crécher, au paradis
mais il n’y a pas de quoi s’en faire
là où il n’y a pas de bois sans vert
j’ai les pieds entre deux terres et la tête entre deux ciels
sous un soleil de plomb et sous une pluie de corde
la fin justifie les moyens mais n’résout pas les problèmes
suspendu à un arbre j’ferais toujours partie du décor
n’me dit pas syr « tu déconne »
des raisons j’en ai des tonnes
plus qu’une simple pression avant que le canon détonne
mieux que personne, mon cahier me connaît
j’gratte des lignes à bout de bras
ma feuille se fait un sang d’encre
tu n’vois pas plus loin que le bout de tes eins siliconés
relève la tête, regarde le monde qu’on laisse à nos descendants
des tombes, des cris, des tirs, des ruines, des combats sanglants
on ne fait que leur mentir, la vérité sort de la bouche des enfants
on leur apprend que la devise c’est carpe diem
on profitera de la terre jusqu’à ce que le ciel s’énerve
quand le soleil se lève mes volets je les ferme
quand le soleil se couche mes volets je les ouvre
ambitieux mais je n’vise pas la lune car elle est si belle
elle me suit du regard comme un certain portrait du louvre
chaque nuit je me découvre sous un nouveau jour sans lumière
on insulte la vie tout en sachant qu’elle est rancunière
ils veulent nous faire croire qu’elle devient plus belle grâce
a la crémière, le beurre, l’argent du beurre
mais sans t’en rendre compte elle te bouffe le cœur
tout ça empire aussi vite que le temps p-sse
comme un vampire narcissique coincé au palais des glaces
j’perds des heures à chercher qui j’suis
a ce qu’il parait j’ai des potos mais pour l’instant je n’vois que mes démons qui m’suivent
donc j’continu d’fuir éclairé par les flammes de l’enfer
j’ai peur du noir donc en attendant qu’on m’enterre j’continu de souffler sur la braise
si la vie est une pute qu’elle m’accorde un dernier lap dance au père lachaise
j’ai exhumé la plume d’un poète ayant le mal du siècle
donc plus de larmes, plus de flow
il n’y a pas d’amis sans traitre, plus de maille, plus de faux
et si l’erreur est humaine j’ai que des qualités et pas de défauts
j’refuse de faire partie d’cette race qui s’bouffe entre eux comme des fauves
qui applaudissent comme des phoques quand on les pousses dans la fosse
et j’rafale sur ces clones, ces humains par défaut et ça fait, ça fait ratatatatata
j’ai souvent l’morale dans les chaussettes sauf quand les gazelles sont à mes pieds
parfois l’impression d’être invisible
parfois l’impression d’être constamment épié
j’suis victime de mes propres erreurs devrais-je encore les expier ?
on n’fait pas exprès mais tomber nous rend fort
la nuit porte conseil pour ça il faudrait qu’je m’endorme
c’est pour la paix intérieure que j’lance un appel aux renforts
la clé qui ouvre ma boite crânienne est la même que celle de pandore
car dans ma tête c’est la guerre, ils disent que j’suis fou à lier
mets-toi dans l’axe si tu veux qu’j’te mette au parfum
l’euro n’a pas d’odeur, ici ca braque pour un billet
et fini dans les journaux comme une part vingt
la weed ne parvient pas à m’évader
j’roule mes vers dans du papier grand carreaux pas du ocb
tu peux pas comprendre on n’utilise pas les mêmes procédés
je bouge la tête
te recrache mes vers comme si j’étais possédé

[outro]
toutes bonnes choses ont une fin
pour moi la fin sera une bonne chose
il n’y aura qu’à son couché de soleil
que je verrais la vie en rose

- anosyr

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