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letra de ma patrie, mon clan - anfalsh

[couplet 1 : prodige]
si ça saigne, mets un tampon, c’est trop pour tes tympans
préviens les pin-pon, ce soir c’est pan-pan
préviens tout l’gratin, tous ces fils de putain
que la rancune nous a atteint sans tune
rongés jusqu’au veau-cer, on demande pas on se sert
comme ce képi au dessert, frère
intègre, marginal, qui contourne le code pénal
civil, national à l’aise
encore sali, vu un délit, une thèse
qui met marianne enceinte pour qu’elle se taise
une braise non éteinte qui porte atteinte, entre parenthèses
fais pleurer les enceintes avec un seize
anfalsh, tu sais comment ils agissent
prennent en otage ceux qui rougissent, se font justice
et même, et ça depuis tout môme
encore à la traîne, c’est bien la haine qu’on prône

[couplet 2 : b.james]
de ma cité à la gardav’, de la gardav’ à la cellule
j’garde la tête haute pendant qu’d’autres fausses cailles-ra s’vautrent
savoir faire des lovés est michto mais parfois faut assumer
après la perquise viens qu’j’te présente correctionnelle et assises
quand les années d’chtar s’précisent
on regrette tous de pas avoir assez fait marcher nos cellules grises
en planque depuis des mois, ils négligent même leur famille pour moi
pour le plaisir d’m’avoir et stopper mes agiss-m-nts sournois
j’ai pas toujours des armes sur moi, mais souvent
les lois sont faites pour ça donc j’vis en les bravant
sur mon terrain rien qu’des destins plus qu’incertains
j’suis l’raclo qu’la pute désigne derrière la glace sans tain
j’constate que t’es l’genre de type qui poucave avant même qu’on l’tape
rien qu’tu crains l’coup d’latte
renoi, sois pas trop sûr de toi ou tu vas fauter
j’sais d’quoi j’parle, ça m’a coûté quatre ans ferme par deux fois
[couplet 3 : casey]
je vis par vengeance, rappe dans l’urgence
frappe sans distinction ni intelligence
brûle ma jeunesse, crame mes finances
attaque le bourge comme on attaque une diligence
traîne sous les arches, marche sous les porches
aime que l’alcool me saoule et m’écorche
rêve d’être riche mais me lève dans la dèche
et porte la peau qui partout t’en empêche
ai dans la poche un papier fantoche
un papier français qui a failli être boche
pose des couplets, parle de complot
arpente chaque jour les quatre coins d’mon enclos
rends coup pour coup, œil pour œil, dent pour dent
survis comme une gueule noire en occident
donne à anfalsh la plupart de mon temps
la moitié de mon sang, ma patrie mon clan

- anfalsh

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