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letra de j'ai pas vu passer le temps - amara (fra)

[intro]
non, j’ai pas vu passer l’temps
et pourtant
j’en ai vu passer tant
mais moi
j’ai pas vu passer l’temps
on n’a pas vu passer l’temps
on n’a pas vu passer l’temps
on n’a pas vu passer l’temps, non

[couplet 1]

à mon p’tit stade, j’y croyais avec mes gars, avant d’faire mes gammes
faire du bruit d’colombes à l’oncle sam
ça pouvait qu’marcher puisque nos grandes gueules étaient nos seules armes
tous des jeunes âmes, sans reconnaissance ni connaissances
nos baskets ont pourtant traîné dans tous les sens
rêves sans réponses, mais tarés, on s’met carré dans c’merdier
carrément j’perds pied
essaie pas d’comprendre, moi j’sais pas et j’veux pas t’l’expliquer
tu l’verrais pas, même avec c’texte clippé
j’en suis là parce que j’ai su qu’il fallait rester fou
si tu t’lances dans trop d’calculs, la réponse est floue
nous, fallait bien qu’on s’défoule, pas qu’au foot
squatter l’fast-food ou bien répondre aux profs “eh, moi j’en ai rien à foutre, il est fou lui”
très peu d’à-côtés, tout c’que ça m’a coûté d’soucis
toutes ces galères, j’ai rien regretté sauf le départ d’rootsy
[refrain : driss]
chaque jour j’avance et c’n’est pas évident (chaque jour)
prendre une longueur d’avance qu’il pleuve ou qu’il vente
(quand j’y pense)
mais quand j’y pense pourtant, j’n’ai pas vu passer l’temps
j’en ai vu passer tant mais j’ai pas vu passer l’temps, non
(j’ai pas vu passer l’temps)

[couplet 2]
on voulait tout et tout d’suite, nos cv tous vides
ma seule richesse c’était une grosse pile de poursuites (grosse pile)
si, jour après jour, le mouvement pousse vite
despee avant qu’l’amour ou bien la bourse vire (despee)
plein d’couplets dans l’vent, dans l’rap rien à s’mettre dans l’ventre
on se nourrissait d’espoir, même en nous l’enlevant
être dans l’centre et pas seulement du quartier
partout, fallait représenter sans jamais s’en écarter
sur des pupitres, trois fantômes comme public
rappe même quand on n’a plus de titres
rares qu’j’aie vu des salles plus p’tites
mais c’que j’ai kiffé d’avoir vécu c’trip hors d’l’industrie
rien n’pouvait nous arrêter sauf nous réveiller
et même pas l’échec, chaque fois qu’on a essayé
à tous ceux qui étaient autour de moi, parfois trop loin ou trop près
j’aurai jamais aucun regret
[refrain : driss]
chaque jour j’avance (j’avance) et c’n’est pas évident
prendre une longueur d’avance (quoi qu’il arrive) qu’il pleuve ou qu’il vente
mais quand j’y pense pourtant, j’n’ai pas vu passer l’temps
(j’ai pas vu passer l’temps)
j’en ai vu passer tant mais j’ai pas vu passer l’temps, non

[pont : driss]
le temps passe
sans laisser de traces
se défile
il ne tient que sur un fil

[couplet 3]
tout ça ça dure qu’un temps
un soir on s’est maté, passé vingt ans
y a pas qu’nos morceaux qui avaient daté
en plein dans un biz plus dur à capter chaque nouveau printemps
certains en ont eu marre d’toujours s’adapter
et si l’envie nous colle, la vie nous rattrape par l’col
assez tôt pour pas qu’la suite devienne trop hardcore
un mal, pas au point d’le soigner à l’alcool
juste un pincement qui m’fait dire “merde, faut qu’j’y retourne encore”
(faut qu’j’y retourne )
malgré les doutes avec lesquels on m’paie
quoi qu’il s’passe, on s’croit toujours prêt
à peu d’choses près, c’est l’histoire du rap français avant, voire après les caméras
j’me présente, moi, c’est amara
[refrain : driss]
chaque jour j’avance et c’n’est pas évident (chaque jour)
prendre une longueur d’avance qu’il pleuve ou qu’il vente
mais quand j’y pense pourtant (quand j’y pense), j’n’ai pas vu passer l’temps
j’en ai vu passer tant mais j’n’ai pas vu passer l’temps, non
chaque jour j’avance (chaque jour) et c’n’est pas évident
prendre une longueur d’avance qu’il pleuve ou qu’il vente
(quand j’y pense)
mais quand j’y pense pourtant, j’n’ai pas vu passer l’temps
j’en ai vu passer tant (j’ai pas vu passer l’temps)
mais j’n’ai pas vu passer l’temps, non
(j’ai pas vu passer l’temps)

- amara fra

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