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letra de freestyle #enattendantapeinemajeur - aladin 135

[couplet unique]
il m’faut des filons et un contrat, qui a mérité d’m’avoir
il m’faut du pilon et d’la compagnie pour m’exiler chaque soir
sous un gilet carhartt, j’transporte mes peines dans la city
j’recherche l’eden ma belle, c’est pas fini, j’peux éviter la gloire
le rap me rend paro c’est vrai et j’suis grave dépressif
j’sais plus qui j’suis parfois j’ai même peur de mes rêves
j’suis visé par une carabine quand j’dors
que des cauchemars, à croire que tout ça me paralyse
j’m’en sors, jamais au calme
au parc, on ira s’évader, crier “allez paris”
ô ville lumière, mon coeur est noir mais j’ai les idées du siècle
pour m’en sortir, être le meilleur
jamais connu, j’cogite, au stud’, et j’me demande il est quelle heure
mon vécu c’est mes galères, ma fierté c’est ma couleur
si chez moi tu donnes la douleur, cent rebeus pour te baiser ta mère
en deux-deux j’fais les bails et j’amène un style
pour tout ceux qui ont déjà pensé à cramer un flic ou canner l’inst-t’
dans l’rap, j’suis pas v’nu br-sser un biff
j’suis v’nu embr-sser un kick
tu penses plus à mon buzz que moi donc j’t’ai rembarré un feat
depuis qu’ça s’p-sse pour moi, ça parle de vite, vite, à vive allure
mais j’reste le même, même quand ça parle de biff, buis et signature
ça vient d’paris, ambiance glauque, on a peur d’après
le coeur glacé quand ma feuille m’appelle et qu’elle m’dit qu’il faut qu’on vise la lune
sans s’rater car on s’rappelle toujours pourquoi on a fait tout ça
j’me suis vu décevoir ma mère, j’te jure j’me sentais grave coupable
j’peux pas échouer malgré que j’entende les échos de mes choix
éméché et grave perché, j’ai un égo de la taille d’un car
donc j’les baise au fait
j’ai d’jà prévu la fin du film
le regard noir, je fais des rêves où j’fais des doigts à l’industrie
une course poursuite avec la gloire, à 240 sur l’périph
malgré les galères, les périples, il m’faut l’salaire de zinedine
afin de ch-sser mes idées noires, parce que j’ai trop souffert
aujourd’hui j’ai l’cœur ouvert, certains diront “c’est c’qu’il mérite”
et fidèle à ma p’t-te étoile, faut qu’je pense à mes p’t-ts frères
faut pas qu’ils soient déçus par la vie, faut qu’j’les protège du froid d’l’hiver
j’ai appris qu’le vécu -ssagi, qu’un véhicule peut t’paralyser
un peu trop vite, j’veux pas voir la mort me rapatrier
j’fais trop peu attention à ce que je suis, envie de me détruire
l’alcool me délivre perdu dans mon ascension
les autres je méprise pourtant j’ai jamais été comme ça
c’est qui c’connard que j’vois dans mon miroir qui fait qu’le bateau dérive ?
dites le moi avant que j’craque, dites le moi avant que j’laisse tout, enfin non
j’ai pas oublié, avant ça faut qu’je baise tout
parfois j’ai peur, de changer, ben ouais
car réussir c’est pas si simple, tu reçois des critiques incessantes
pendant qu’t’es là, comme un con, à te battre pour ta musique
ils parlent mais ces connards vont à la fac pour s’amuser
j’préfère écrire plutôt qu’parler, j’aime la beauté des mots
quand ça sonne et quand ça frappe jusqu’à la porte des autres
j’ai besoin d’ça pour exister, c’est mon défaut
mon moyen d’m’exprimer, ouais c’est ma destiné, c’est dur à expliquer
j’sais pas pourquoi ça m’tient à coeur, voilà pourquoi ça m’stresse
j’espère pas finir comme eux, j’suis un rappeur pas un acteur
j’écris des seize jusqu’à m’en faire vomir, jusqu’à perdre la tête
pour extirper ma haine, pour extirper ma folie
car c’est ma drogue, ouais j’ai besoin d’ça
comme un homme a besoin de l’amour d’une femme
le rap ma drogue et j’ai besoin d’ça

- aladin 135

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