letra de sans capote - al (matière première)
[couplet 1]
j’suis pas très joueur et l’amitié c’est risqué
t’avais bien caché ce diable que j’ai débusqué
tu m’as fait vivre tant d’années tout près du danger
et un jour un ami est devenu un étranger
j’aime les instrus gaies mais j’ai pas la vie qui s’y prête
j’ai un 207 c’est mon studio de répèt’
mais t’étais là à attendre que j’finisse dans un trou
comment t’as pu être jaloux, je pue, j’ai des poux
on était ensemble dans le kif et les embrouilles
depuis quand me regardes-tu en rêvant d’ma dépouille?
j’savais qu’t’étais bizarre, mais j’pouvais pas admettre
que tu pouvais l’faire avec moi, que j’me trompais p’t-être
au début, quand on m’demandait qu’est-ce que tu deviens
par pudeur, j’répondais même que t’allais bien (j’te jure)
maintenant, j’vais mieux, j’dis “écoute j’en sais rien”
bientôt je serai guéri, j’dirai “nique sa race, ce chien”
[refrain]
t’étais mon pote, mon pote
t’étais mon pote, mon pote
t’étais mon pote, mon pote
tu m’as baisé (tu m’as baisé) sans capote
t’étais mon pote, mon pote
t’étais mon pote, mon pote
t’étais mon pote, mon pote
tu m’as baisé (bien baisé) sans capote
[couplet 2]
maintenant j’suis contaminé, tu m’as filé l’seum
souvent j’pense à ta gueule comme on charge un gun
y a que d’la cr-sse dans les trucs que tu m’rappelles
j’pense à judas, à caïn et abel, à machiavel
faites entrer l’accusé, je suis christophe hondelatte
mais dans celui où le type tue un ami de longue date
moi, c’est à travers une tendance à plus trop m’fier
que j’ai trouvé la prothèse d’une confiance atrophiée
socialement, tu peux m’cl-sser cotorep
parfois, même le temps est un mauvais interprète
eh, t’étais docteur jekyll ou mister hyde
putain, t’étais heisenberg, t’étais walter white
quand j’vais croiser ta famille, j’crois qu’j’aurai honte
sûrement parce que j’les connais, qu’on n’a pas réglé c’compte
pour moi t’es devenu un chantre de la trahison
tu peux aller t’faire enculer et qu’ça devienne une tradition
[refrain]
[couplet 3]
t’étais mon pote qui cachait un détracteur
souvent j’me dis qu’t’aurais même pu être acteur
mais t’es trop bête, t’as pas vu l’talent qui t’habite
dommage que tu sois laid, t’aurais clashé brad pitt
du fond du cœur, je te hais mon copain
plus que ces ennemis qu’on avait soi-disant en commun
t’aimais parler sur moi dès qu’j’étais pas dans l’coin
c’était interminable comme demain c’est loin
j’aurais au moins, p’t-être, écrit un texte pas trop mal
merci, chez les traîtres, tu vas siéger au patronat
la trahison rend les tragédies magnifiques
les hommes sont faibles face à la gloire, les femmes et le fric
postule, les imposteurs cherchent un saint patron
les relations ne disparaissent que par implosion
pendant tout c’temps, tu me guettais comme une proie
je me souviens de toi, de mon cheval de troie
[refrain]
[outro]
ça t’fait penser à quelqu’un?
ou y a quelqu’un qui pense à toi?
tétais mon pote
tu m’as baisé
sans capote
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