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letra de le masque du ravisseur - al (matière première)

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[refrain]
ils se poudrent le visage, comme les femmes camouflent leur âge
par dépit, ils se réfugient derrière leur rage
effrayés par le monde comme des gosses une nuit d’orage
ils ont le masque du ravisseur, mais ce sont les otages

[couplet 1]
il y a le lieu, l’instant et les personnages
c’est à notre époque, dans le xvième ou près des tours aux innombrables étages
dieu produit et réalise le réel
les hommes ne sont que des acteurs, chacun son rôle
la vie se charge de l’attribution, il n’y a pas de répét-tion
-ssure l’interprétation, il y a représentation
chaque matin, chaque midi, chaque soir
tu auras peut-être honneur et gloire comme on décroche un oscar
mais toujours jouer sans exister, c’est être vide
c’est l’histoire des gens qui semblent comblés mais qui se suicident
les temps peuvent être aux coming-out, aux making-of
j’émets des réserves, j’me préserve dans ma vie comme dans mes strophes
ma confiance est atrophiée, malade comme une lépreuse
elle refuse qu’on l’apostrophe
où le sourire est signe de faiblesse, c’est comme donner ses fesses
le contre-nature s’est bâti un empire
les anges veulent devenir des vampires
couper leurs ailes, laisser pousser leurs canines
c’est ce mal qui nous ronge comme une tumeur bénigne
on a besoin de mascara, tu n’peux apparaître qu’avec ta parure
ta caisse, ton cash, tes couilles et du 24 carats
les visages se cachent derrière les masques
tous flippent, tu tombes comme les feuilles d’un arbre pendant une longue bourrasque
chacun appréhende l’automne de sa vie
quand on s’apercevra de ce qu’il est vraiment
et en attendant…

[refrain (-2)]

[couplet 2]
le monde est mort
pour se défendre, mieux vaut savoir se fondre dans l’décor
être un peu caméléon
tu crois qu’chez moi les gens sont froids et dur en toute saison
non, ils ont juste les yeux de la couleur du béton
tu as vu l’asphalte sourire, ses dents sont en train de pourrir
où les gens semblent mourir
où ils ont le teint qui évoque les horizons lointains
avec le temps, la rancœur se lit dans leurs traits comme quelque chose de concret
je croyais qu’ici, chacun cherchait pour le bien de tous comme dans un laboratoire
mais cette planète n’est qu’un abattoir
où on masque les bêtes pour ne pas les voir
où les bêtes acceptent pour cacher leur désespoir
on se poudre le visage comme des clowns qui rentrent en scène
la vie nous l’enseigne, même si ça écorche
même si on saigne
devant les porches
c’est souvent la jungle, souvent la nuit
-ssure-toi que restent allumés les flammes de ta torche
le monde est opaque, en plein jour comme dans l’obscurité
il faut bien plus que les yeux pour voir la vérité
par nos vies, on l’a vérifié
on sait que les donneurs de mort, les jeteurs de sort sont en costard de redresseurs de tort
sur tout c’qui est naturel, on accuse un r-t-rd conséquent
là où technologies s’emparent même des comportements
c’est comme ça, je constate, c’est tout
ne m’demande pas pourquoi, ne m’demande pas comment

[refrain (-4)]

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