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letra de pleins de si - akhenaton

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tout à coup c’est comme si le monde s’effondre

un coup si violent que même le plus fort des hommes ne peut s’défendre

et si dieu tiens les comptes, j’devais être en débit, content des péripéties d’une vie débile

j’vais pas faire comme d’hab’, j’vais rester planté là à regarder cette vérité dans les yeux

car j’fais parti de ceux qui s’débinent au premier ennui, quand dans le nid il y a l’feu

je fuis et si j’peux pas m’effacer, alors j’me déguise

t’as vécu avec cet homme-là, lâche parmi les lâches, tirant et tirant sur la corde jusqu’à c’qu’on s’fâche

j’me croyais en position de force, qu’tu partirais jamais, comme ce nom et ce visage tatoués sur mon torse

ces soirées où dans la piaule y’avait 20 d’mes potes buvant et fumant, tu souriais peu importe si dans les placards ils fouillaient

mangeant tout sans vergogne, avec ton p’t-t salaire les courses c’est toi qui les payées

j’t’ais remercié p-ssant des nuits à la console, sans personne qui t’console, toi effondrée en larmes dans les draps

j’ai bâti mon p’t-t monde j’me suis mis au centre et réduis une décennie d’vie commune en cendre, comme ça !

on s’est rencontré, t’étais ma princesse adorée, exaltée par la taille de cet amour affolé

le temps est p-ssé, déformé les choses, de ma perle de lune, t’es dev’nue le 21ième de mes « soces »

puis la bonne qui f’sait à bouffer quand j’sortais des clubs avec sa place dans la piaule comme un meuble

j’ai oublié d’prendre soin d’toi, t’as hérité d’quoi ? des emmerdes d’une vie à deux avec la tristesse du célibat

alors c’est ainsi, j’rebâtis mon futur avec plein d’si

que puis-je dire pour ma défense ? rien d’ bien intéressant

oublis mes avances, la gentillesse qui logait dans ton coeur, ma douce j’en ai abusé, et tous les abrutis s’en sont amusés

comme quand t’allais remplir le frigo, exténuée après l’travail, j’t’ais jamais aidé, bordel j’avais qu’la gueule pour « khayave »

et quand l’soir ton cou dénudé brisait mes lèvres, j’posais mes pieds sur toi comme sur une paill-sse

j’ai perdu ma poésie, sur un carré d’asphalte, perdu mon amour comme quand ton paradis au plaisir est arrivé à c’stade on s’croise et parle même plus. c’est p’tet trop tard mais tu méritais bien plus

en 10 ans j’ai pas dis « j’t’aime », j’ai pas su faire, j’t’ais fais payer pour c’que dans mon enfance j’ai souffert

loin d’ég-yer les murs du foyer, j’ai tourné l’dos quand tu croyais qu’on allait discuter, j’ai tracé comme tout à l’heure la p’t-te goutte a fait tout débordé

si c’été pas aujourd’hui, ça aurait été demain c’est fort vrai j’t’ais même pas entendu m’annoncer qu’on attendait un môme et qu’t’avais ach’té 2 billets pour qu’on parte 3 jours à rome

alors t’es partie, maintenant j’suis là -ssis sur le sommier, à s’couer mes souvenirs comme un pommier

et les fruits tombés à terre sont si amères que j’ne peux y gouter et qu’j’suis là à te lire car j’n’ais pas su t’écouter

letras aleatórias

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