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letra de au minimum - akhenaton

[couplet 1 : shurik’n]
feuille blanche, plume dans la pince
à l’heure où les lits grinces
ma verve s’éveille
et qu’surgissent des pinces
poussés par la panse
les putes arpentent
métronome de la nuit
danse en talon aiguille
et billets froissés
pendant que j’arpente mes pensées
sur mon art penché, il fait si sombre
sur feuille immaculée, rimes grises
et j’peux t’parler, que d’ce qui m’fait chier
faut qu’j’attise, la flamme
faut qu’les miens y croient
fonction matière grise
il s’peut qu’un jour quelqu’un nous voie
donc je redouble d’esprit et d’esquisse
attaque la perfection
comme la vague pré-récif, évolutif mon rap est incisif
un créatif j’essaie de l’être
quand l’émotion devient un feu fif
l’alchimie se fait sans que je sois homme de lettre
vois-tu paraître, j’place mes pions sur cases claires
on voit mieux 100 carats rue d’bever ou attitude austère
je perdure, balle et perle d’or
comme le pain et la pierre, fort et humble, ouais
j’tiens ça d’mon père, alors
j’accoste les mélodies d’la vie sans lacoste
un journaliste en poste d’équilibriste
introspectif pas non-brûliste
en prise de risque au maximum
avant qu’la cloche ne sonne, je façonne
un truc digne à laisser aux mini-hommes

[refrain : akhenaton & –shurik’n–]
c’est le minimum
–du bon sens–, trempé dans l’bon son
–phrasé de potence–, tombée du front
–pas d’chance–, c’est le minimum
ciseler l’fond
–aiguiser la forme–
y’a pas d’grimage
quand j’écris j’pense aux p’tits mômes
–et ça–, c’est le minimum
–du bon sens–, trempé dans l’bon son
–phrasé de potence–, tombée du front
–pas d’chance–, c’est le minimum
ciseler l’fond
–aiguiser la forme–
y’a pas d’grimage
quand j’écris j’pense aux p’tits mômes

[couplet 2 : akhenaton]
19h, cadran solaire, feuille déserte
orpheline de vers
j’traverse la ville, ligne de guerre
froid polaire
zincs de merde, faces de crêpe qui observent
à l’affut, moyen dans l’flux
elle fuit c’putain d’échec scolaire
vue mère, unie par des fortunes diverses d’anvers
et l’même son qui squatte l’auto-reverse
enfermée, elle brisée dans la volière
on s’bat pour être taulier dans l’maniement d’la langue de molière
diffuses mes peurs, mes craintes, et mes colères
enserrent ma tête, irrigation massive de ma veine jugulaire
turban vert bardé d’armes tubulaires
ma vie j’l’ai construite doucement, entre le pouce et l’auriculaire
sulfureux départ, un cru d’air
maison hantée, ironie du sort, pour monter y’avait plus d’air
suant dans les sales exiguës
mes frères arrivent fiers, avec des pulsations cardiaques aiguës
moi plein d’défauts et d’qualités, sang chaud insulaire
j’ai su à quoi m’en t’nir dès c’moment où j’ai aperçu l’air
rap guerre, secrets, mystères, la ringue-sé visser
travail de sape le temps d’une seule attaque éclaire
laisse des gorges serrées, amères
on s’occupe du futile, alors qu’nous empoisonnent les firmes céréalières
p’tet atteint de folie claire, sol invictus dans l’univers
les hommes, stupides amas d’polymères

[refrain : akhenaton & –shurik’n–]
–du bon sens–, trempé dans l’bon son
–phrasé de potence–, tombée du front
–pas d’chance–, c’est le minimum
ciseler l’fond
–aiguiser la forme–
y’a pas d’grimage
quand j’écris j’pense aux p’tits mômes
–et ça–, c’est le minimum
–du bon sens–, trempé dans l’bon son
–phrasé de potence–, tombée du front
–pas d’chance–, c’est le minimum
ciseler l’fond
–aiguiser la forme–
y’a pas d’grimage
quand j’écris j’pense aux p’tits mômes
–et ça–, c’est le minimum
c’est le minimum

[outro : akhenaton]
et à quand s’détruit c’beat au minimum mec ?

- akhenaton

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