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letra de polaire - a:g ramès

la côte de maille en polaire, john rimbaud colère
mitraille les faux-frères
vous orphelins, moi baudelaire ;
j’ai beau varier, j’ai l’flow bert(shu)
et leur varice est prospère
j’veux m’y opposer mais je n’suis sonne-per

coeur en langueur monotone, j’me sens comme prévert, ou verlaine ?
bref
quand sonne l’automne, j’enchaîne les vers
sans sonotone
majors sick comme sanatorium ;
j’craque le bulbe comme tubercule dans l’auditorium

et j’m’égare dans l’immensité
trépas d’mon identité
j’parle devant les amas, ils m’ont cité
donc j’comparais face à la cour d’étoiles
j’peux pas m’cacher, rien nier
elles m’aideront qu’si j’me dévoile

j’ai polaris en visu, voilà ma boussole
lune argentée, j’suis en paix, la grande ourse vole ;
elles veulent que j’brille, donc j’me cache le jour comme luciole
j’m’esseule dans la nuit, à la lueur de ma course folle
–

moins se chercher, plus se perdre
moins se rêver, plus se faire
moins se chercher, plus se perdre
moins se rêver, plus se faire

–

appétit pour destruction, j’traîne sous ma night rain
j’ouvre ma sale pain au scalpel, j’la jette dans l’ashtray ;
mais narvalo, quoiqu’il advienne, faut pas qu’j’m’arrête
ma focal sur faux-pas, comme padre j’suis faux-calme

sporadique rage, self-diaspora
j’compare ebola, covid, au-delà, enfer, envers et endroit
garde ton tos-ma
ma feuille est vive, donc f-ck cosma

pas d’pause sur la mpc, j’veux faire plébiscite avec des rimes inadmissibles
genre sur jeff, mark, bernard et bill, j’largue missiles ;
s/o lino, j’fais pas du roman mais du wolfgang made in french alps
get ready, j’vais t’initier à mes pléiades

j’suis pas big flo ni oli
j’ai mille flows, all in
j’carbure au gin tonic, fils d’odin contre fils de gloïn
mes phases infusent dans ton hémoglobine
j’rejette la vermine
j’m’auto-détermine
avant d’périr, il est grand temps d’essayer d’se guérir
demande-moi ce que j’ai appris, j’te dis “parle au présent”
car chaque jour j’chemine, sans j’trouverais l’homme oppressant
genre bush ou shining ;
j’médite sur orion, j’suis peut-être de là-bas, qui peut savoir ?
les ancêtres, la mif, les dieux ? j’dois franchir le fil du rasoir

qu’on m’offre le pavot
fin d’page c’est l’heure d’quitter le parloir au galop
dernier astéro’ à ceux qui veulent qu’on s’tienne à carreaux
l’art vous mettra k.o
ça y est
j’crois qu’j’me tire comme au tarot

–

moins se chercher, plus se perdre
moins se rêver, plus se faire

- ag rames

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