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letra de et la nuit s'éternise... - abstrakt keal agram

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j’inhale deux taffes de clopes
deux trois baffes de flow
deux trois claques sur quelques mots
plume comme greffe au bout du bras
comme balance du monde, et le vide a le goût de ça
le froid suinte dans le tunnel de proses
et pointe sa sale gueule là où l’arrache se pose
autour d’une colonne opaque de fumée
la plumе meurt, rugit et dans le rougе éclipsée
par tant d’heures à se ruiner les bronches
par tant d’heures à se vider les songes
par temps de pluie, ou par tant de vies gâchées
la plume meurt par tant de rimes tachées
et l’heure tourne, mais sans dormir
par peur d’avoir peur, parce que sans mentir
la fumée calme, les nerfs se calent sur l’arme du verbe
et sa plume barricade…

autour d’une colonne opaque de fumée
la plume meurt, rugit et dans le rouge éclipsée
par tant d’heures à se ruiner les bronches
par tant d’heures à se vider les songes
par temps de pluie, ou par tant de vies gâchées
la plume meurt par tant de rimes tachées
dehors la pluie s’éternise
dehors les rêves se figent, et s’écroulent ivres morts
dehors la ville gronde et grave le sol
de ses griffes d’ombres, elle brave le seuil
dont ils flippent tous, les bronches pleines
le souffle vide, à picoler tant de haine
piliers de comptoir défiant les demis
enchaînant les blondes en ruinant leur vie
dehors la nuit terrorise, je m’en branle
ma clope altère mon air et ses théories
je suis là, remplissant le cendar
avec mes chiens et ma chienne de plume
qu’a l’air de s’en battre
l’orage claque bruyamment
des bras de lumière saisissent les arbres puissamment
ils se meurent, et il se peut
qu’il pleuve des larmes, demain
là où la peur demeure
encore quinze lattes sur ma sèche
l’écrin de vie sur le déclin, pendant que ma gorge s’assèche
dehors la pluie s’éternise
dehors les rêves se figent et s’écroulent ivres morts
dehors les effets de style se brouillent
a l’intérieur, épuisé, mais je vacille, encore debout
j’ai cru palper le sommeil au loin
a presque le toucher
l’effleurer au moins…

dehors la nuit terrorise
ma clope altère mon air et ses théories
je suis là, remplissant le cendar
avec mes chiens et ma chienne de plume
qu’a l’air de s’en battre
l’orage claque bruyamment
des bras de lumière saisissent les arbres puissamment
ils se meurent, et il se peut
qu’il pleuve des larmes, demain
là où la peur demeure

j’inhale deux taffes de clopes
deux trois baffes de flow
deux trois claques sur quelques mots
plume comme greffe au bout du bras
comme balance du monde, et le vide a le goût de ça
une clope de plus dans le cendar
tout le monde dort, bercé par le ciel et ses écarts
une clope de plus pour braver les astres
et une à la vôtre, à la nuit, au désastre
dehors la nuit s’éternise
dehors les rêves se figent et s’écroulent ivres morts
dehors la ville gronde, et grave le sol
de ses griffes d’ombres, elle brave le seuil
et l’heure tourne, mais sans dormir
par peur d’avoir peur, parce que sans mentir
la ville gronde, elle grave le sol de ses griffes d’ombres
elle brave le seuil
et la nuit s’éternise…

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