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letra de 100 mesures de haine - sinik

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[intro]
s.i.n.i.k., 2005
drah
s.r. prod, six o nine, néochrome
drah
la main sur le coeur
100 mesures de haine

[couplet unique]
ce soir il pleut dans ma ville, la situation s’envenime
j’ai l’impression que la déprime s’est invitée sans me l’dire
noyé dans les tracas et les remords
mon cœur en panne attend depuis vingt-quatre ans qu’on le remorque
les voyous sont à la tess, les pédophiles sont à la messe
j’ai le number de la douleur quand je l’appelle je la baise
des arnaques, des rafales en drive-by
préviens julien courbet là où j’habite y’a du travail
on voit la vie sur les bancs très naturellement
l’époque de l’école primaire est morte prématurément
on va en cl-sse pour pioncer
et moi je ne comprends pas quand les racistes vont à la plage pour bronzer
l’espoir et le bonheur traînent dans les poubelles
en vérité ceux qui veulent m’étouffer prennent de mes nouvelles
on se tourne les pouces la mairie ferme le gymnase
depuis j’inhale et je réfléchis mal que veux-tu que j’y f-sse ?
tout va si vite alors j’te raconte ma galère
n’importe quel revolver peut mettre fin à ma carrière
souffrir est une maladie évidemment
la bouteille de vodka me soulage plus que les médicaments
la vie me c-sse les couilles donc je donne des coups
les fistons partent sous écrous les darons taffent pour des clous
on se fusille pour du matériel
le meurtrier et sa victime se connaissaient depuis la maternelle
le bonheur il serait temps qu’il se répande
trente-six mois de sursis m’empêchent de respirer sereinement
je pourrais te dire que tout va bien mais tout va mal
si les sourires ne sont pas là, c’est que souffrir devient b-n-l
c’est comme dans un film d’épouvante c’est éprouvant
les enterrements sont devenus monnaie courante
si tu prends de la me-ca je t’invite à décrocher
mon pote si tu prends la bécane évite les ricochets
j’avance mais les policiers m’arrêtent
les psychologues voudraient mater ce qui se p-sse dans ma tête
je crois que j’ai du mal à trouver l’équilibre
entre le cancer du poumon et le coma éthylique
education au ceinturon, aux coups de sandales
je trouve ça inutile tel un cours de sciences nat’
le procureur se prend pour dieu tout puissant
devient la cause de tous mes vomiss-m-nts
la misère, l’alcool et les cachets
pour ceux qui vivent dans les cartons mais qui n’ont plus rien à déménager
une mère femme de ménage pour une bourgeoise
façon angela bower mais c’était ça ou manpower
alors j’explose car la vie me dévisage
bientôt j’aurais besoin de la brigade de déminage
tout est bidonné, sans jamais mitonner
on capitule entre des murs capitonnés
difficile d’être lucide
quand certains pensent que le suicide serait une preuve de réussite
apprendre à avoir mal, à savoir se démerder
comprendre que les espoirs et les étoiles ont déserté
trop silencieux, mon père ne m’a jamais appelé mon fils
m’a découvert en écoutant mon disque
même si, l’avenir est en chantier
je pleure des rimes en chantant, je me présente enchanté
on s’ennuie comme on respire, c’est mauvais signe
les convocations à répét-tion me donnent mauvaise mine
désormais un seul joint ne me suffit pas
la chance est dans le soupirail, jamais elle ne me sourira
j’aurais besoin d’une feuille et d’une blonde
pour oublier que ça fait mal de discuter avec une tombe
les tensions me rappellent que les temps changent
le pharmacien me fait un prix sur les pans-m-nts
j’ai vu les chances de réussite se défiler
pourtant le plus dur c’est admettre que le bonheur s’est débiné
dignement on reste proche du cortège
sur les nerfs comme n’importe quel prof du collège
la soirée se termine dans une cellule de dégris-m-nt
déprimant, à mon plus grand détriment
je rêve d’avoir les clefs de la baraque
et une carrière moins éphémère que les élèves de la star ac’
je tends la main aux anges ayant pour but de les rejoindre
malgré mes relations d’amour avec le joint
2005 les ennuis me font pâlir
de façon unanime sur paris la vie ne me fait pas rire
on pleure de l’intérieur pour quelques potes en réclusion
sarko te vend la corde en réduction
le style de vie d’un gladiateur
le coeur toujours aussi froid malgré la qualité du radiateur
les kilos de sh-t se consomment
j’ai tellement de choses à dire à la console
je sature mais ça fait longtemps que ça dure
appelez vite le samu je vous -ssure que ça urge
voyant la vie dans un gang comme un grand
a croire que la violence m’allait comme un gant
des histoires de flingues et de couteaux
dans ces deux cas les fins se ressemblent comme deux gouttes d’eau
avec le mal de vivre en featuring
une pièce de un euro peut devenir le mobile du crime
vingt-quatre ans mais je ne suis pas à plaindre
avant j’étais à cran dorénavant je suis à craindre
j’ai commencé en bande mais je finis seul
là où ¾ de nos meufs finissent veuves
disparu je navigue dans les rapides
puisque l’amour a fini terr-ssé rapper devient une thérapie
avec ce 306 bleu b-n-lisé, des mères scandalisées
nos vies sont le contraire d’une chanson d’alizée
toujours seul dans mon coin tel un cancre
j’arrête parce que mon stylo n’a plus d’encre

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