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letra de pavé - h-tône

[refrain]
j’essaie d’être c’qu’ils appellent “un type bien”
j’essaie d’rester fidèle à c’qui m’tient
j’ai ces dettes. est-il vain
est-il sain qu’j’ai ces dettes ? j’essaie d’être

[couplet 1]
une oreille qui t’écoute le temps d’une ballade
un pavé sur ta route, ni plus ni moins qu’une caillasse
transmettre, c’que l’on transmet si peu, ouais
c’est qu’on pense, bête, qu’il faut panser c’qui peut l’être et
on peut s’parler, oui, mais est-ce qu’on s’entend ?
on peut s’croire, on peut s’parer. dis-moi, est-ce consentant ?
que, sans temps, on fera d’émoi les mêmes choix
comme on démolit même soi mais à qui est-ce qu’on s’en prendra ?
j’fais c’que j’peux, si tant est que j’puisse
pour l’moment, peu d’mieux, pourtant c’est c’que j’vise
est-ce que j’vise mal ? j’essaie d’engranger peu d’peine
y peine et risque plus de tranchées que d’paix, ouais
suis-je un appui ? j’puise dans l’abîme, m’épuise puis m’anime
la mine est grise. tant pis si la vie m’est prise
vise dans la nuit, ils disent qu’on voit pas l’horizon, certes, mais
j’y risque puisque ça m’donne une bonne raison d’être
et puis j’ai pas l’goût du reste. reste que j’aime pas l’tout
j’attends pas d’vous du respect pour c’qui n’en vaut pas l’coup
et j’attends pas d’vous de rester, du reste
c’que j’attends pas d’vous. et j’attends pas d’vous du rêve non plus

[couplet 2]
une pierre dans une fronde, de celle qui n’amasse la mousse
et qui, si la masse te gronde, lui arrache la bouche
jusque à la bière de sa tombe, ou d’la mienne
chacun sa paire de satons. j’veux qu’tu sois fier d’où tu la mènes
et j’doute de chacun d’mes choix. j’sais pas c’que ça coûtera
j’me calme pas quand j’vois qu’en face ils doutent pas
et j’les écoute parler. non sans peine
et, les peines, on les compte pas tant toutes leurs paroles en sont pleine
on s’en va calmer la tempête. le vent en fera chuter. tempère
et tant d’peurs. on peine à lutter, lutte et temps s’perdent
et s’il vaut des larmes
le savoir en est une et on sait qu’il faut des armes
ouais, un pavé dans la main, un dans la marre
si d’aventure ça t’parle moins, va-t-en loin quand t’en as marre
te laisse pas enfermer. les portes, ça s’défonce
et qu’importe c’que j’affirme, ouais, t’sais, j’apporte pas d’réponse vraies

[couplet 3]
un pavé dans les dents de quiconque te blessera
si t’en baves, j’en ai tant. bien qu’ils comptent peut-être pas
t’en feras c’que tu veux et, si c’que tu veux l’oublie
parfois, les vœux nous guident et on voit pas c’qu’on veut nous suivre
un pavé qu’t’emmèneras p’t-être pas
c’est parfois lourd à trimbaler. j’t’en voudrai pas si t’emmènes pas
ma métaphore dans ta poche. tu peux la tej’
et si parfois l’on t’amoche, tu l’pourras, fort, dans la tête
juste un grain d’sable. et s’il s’égare dans l’désert
j’vais pas craindre ça quand, en face, ça balance des merdes
pas vraiment l’choix. on avance, s’démerde
et, quitte à c’qu’elles soient, que mes carences te servent
et qu’c’que j’ai pas fait pour moi, au moins, l’soit pour quelqu’un
j’ai dans l’espoir qu’il s’pourra qu’j’me sente coupable à peine moins
c’est pas l’cas, mais j’ai ces dettes
c’est que j’suis, p’t-être, pas encore, ou pas, c’que j’essaie d’être, hun

- h tone

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