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letra de vendredi soir - gran batarr

[couplet 1 : gran batarr]
quelques appels manqués sur mon téléphone me signalent
qu’on m’attend, je m’arrête au centre commercial
l’air frais des rayons me rafraichit le corps mais
au fond de moi je bous, fonds comme une glace en cornet
prêt à encorner, j’suis un taureau qui charge
et l’pédé qui m’arrêtera n’est pas encore né
j’attrape deux teilles et p-sse à la caisse
je les paye et rejoins ma caisse
une bagarre a éclaté, deux mecs se tapent sur le parking
echangent les insultes et les coups
l’un des deux frappe, pile dans le bon timing
l’autre s’est fait latter les couilles
rien à foutre de leur embrouille, je reprends la route
conduite souple, l’essence coûte, j’m’en vais rejoindre le groupe
ce soir beaucoup vont se transformer en zombie
ça dépend des gens et surtout de c’qu’ils ont pris

[refrain : gaby]
fêtons les défaites et les victoires
direction lille pour y boire
des litres le temps d’la nuit noire
comme un vendredi soir
raclons les fonds des tiroirs
direction lille pour y boire
des litres le temps d’la nuit noire
comme un vendredi soir

[couplet 2 : gran batarr]
j’arpente les rues sales et pavées
je vois des beaux boules et me mets à baver
aucun n’est pas vrai, tous sont réels
ma tête est à lille, mes couilles sont aux seych-lles
ah ouais ouais ouais ouais, le trip est frais
dans tes yeux injectés d’sang comme anakin avant sa mutation
j’vois au fond d’ta rétine des putes et des rubans du sidaction
en train de danser le swing
coup d’épaule, je me retourne, c’est mon frangin
saoulard invétéré, avec lui mes soirées sont sans fin
il a grand-faim, me propose un kebab
je décline, j’y vais souvent et puis j’ai que dix balles
on rejoint la bande d’enfoirés en terr-sse
la bière s’adresse à moi : « geoffrey j’vais te niquer ta race »
j’essaie de m’frayer un chemin jusqu’au comptoir mais c’est l’foutoir
j’parviens à m’accouder au bar, commande enfin à boire

[couplet 3 : gran batarr]
t’as de plus en plus de mal à articuler
le gorille te dit d’reculer puis d’aller te faire enculer
t’as c-mulé l’alcool et la verte, tâches de vodka sur ta veste
tu titubes et, dans ta boîte crânienne, sens ton veaucer buller
ta conscience s’évapore mais jamais tu t’arrêtes
hollywood dans ta poche, ton haleine pue la fête
enchaine les clopes pour te tenir éveillé
désinhibé, ta vraie personnalité est révélée (pédé !)
déclaration d’amour à tes reufs
les liens sont résistants, ne peuvent être ternis par les meufs
nique sa mère si y a les keufs, fumez ce spliff au skuff
t’as vu ses formes folles, t’as les yeuz bloqués sur ses seufs
il est cinq heures du matin, t’as pas vu le temps p-sser
putain d’épave, normal qu’les filles n’aient pas voulu t’embr-sser
t’as fait d’la merde, mais tu t’en souviens déjà plus
demain tu vas chier mou à peu près tout ce que t’as bu

[refrain x2 : gaby]
fêtons les défaites et les victoires
direction lille pour y boire
des litres le temps d’la nuit noire
comme un vendredi soir
raclons les fonds des tiroirs
direction lille pour y boire
des litres le temps d’la nuit noire
comme un vendredi soir

- gran batarr

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