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letra de chez moi - fadah

chez moi on parle fort et on sait s’faire entendre
parfois pour rien dire mais toujours avec bienveillance
chez moi on te regarde dans les yeux si on doit t’avouer l’pire
et on admettra qu’on est 2 à se renvoyer l’tire
chez moi on tisse la soie avec des bouts d’ficelles
on n’a pas connu la misère mais on sait qu’elle n’est jamais loin
chez moi on ne compte pas les points mais on est mauvais perdants
et y’en a toujours un qui s’leve quand y’en a un autre qui se r-ssoit chez moi
on a tendance à forcer sur la dose et quand on s’engage
on serait prêts à mourir pour la cause
une vie non sans tache
mais menée dignité tant que possible
j’ai appris à n’pas m’limiter dans l’temps chez moi
on rit on pleure chez moi, on vie on meurt chez moi
tu seras le bienvenu chez moi tu t’sentira comme chez toi
on a l’insulte facile facile qu’importe nos liens de parenté
on aime pas les racistes ravise toi de nous y apparenter
chez moi l’amour c’est une chose un peu complexe
et même si on se complète on s’déchire suivant le contexte
chez moi on s’pompe l’air et la vie on se complique
dans le mal on se complaît on se balafre entre compère
chez moi l’argent c’est un sujet sensible
ai de la décence si t’aime étaler ton compte extensible
chez moi y’aura jamais de raison pour s’aimer chez moi
on t’avouera tous avoir avoir un jour saigner
refrain
si tu t’reconnais dans ces lignes c’est qu’jfais un pas vers toi
si on parle de la vie on a la même p-ssion (x2)
si on parle de la vie on a la même p-ssion, la même p-ssion, même p-ssion
chez moi on dit les choses telles qu’on les pense et on pense comme on parle
parfois on pense après et on se rend compte quand les autres en ont marre
chez moi on n’est jamais plus fidèle qu’à sois même avec c’que ça implique
reste loin d’nous si dans ton rêve tu n’y veut pas un pli
est ce que ça imprime ? si ta p’t-te vie à un prix
sache que la mienne n’est pas à vendre f-ck, j’appelle pas ça un dream
et pour ceux qu’ça intrigue si j’suis solo c’est qu’j’l’ai voulu
j’étais scellé là j’évolue, l’avenir j’y jette mon dévolu
chez moi, on n’s’est pas résolu, jamais
et on peut s’dire « salut c’est moi ! » même si on s’voit pas depuis des mois
par contre vient pas faire l’innocent s’tu nous a lâché en route
on est plus très nombreux
on saura vite qui s’est ramené en douce
faculté à botter en toucher quand tu leur parles de chez eux
mais j’sais reconnaître les mythos des vrais pudiques
moi c’est l’humain qu’j’étudie
quand la majorité se tourne vers le ciel et les sommes
quand on choisit d’ferrer les hommes c’est l’estime de sois qu’on répudie
chez moi on a toujours du mal avec la hiérarchie
et puis on s’fout pas mal de savoir qui fera le meilleur chiffre
chez moi on n’baisse pas la tête
chez moi on n’baise pas la terre
on sera pas libérés d’nos chaînes tant qu’on engraissera la bête
j’pourrais t’en parler des heures durant du moins
de la même manière que pour toi pour en partir ça en demande du cran

j’les revois ces heures où je m’demandais : « avoir des racines

- fadah

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