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letra de de marbre - acs

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[couplet 1 : démos]
je sais que beaucoup d’entre nous se sentent impuissants
ecrasés par le taff, par une routine épuisante
seul face au monde trop d’opacité, on avance pieds nus dans les ronces, dur de braver le déluge sans réponse et de saisir les événements dans leur globalité
on aime la normalité, on se cache derrière l’amour du drapeau
dis-moi quand est-ce qu’on change nos mentalités ? tous obsédés par la figure du capo, peut être qu’on déprime, quand on se tue, courbe l’échine qu’on accomplit des actes dont on ne voit pas la portée
mais par ce fait c’est leur joug qu’on entérine, gava ils veulent qu’on atterrisse qu’on demeure à nos luttes avortées, mais que puis-je apporter face à leur effectif ? emprisonné dans mon rôle électif, on nous pousse à se ranger, à ranger nos déchets, mais qu’est ce qu’on va changer par le tri sélectif ?
ils te diront que s’unir est trop excessif, faudrait pas que les « sans-dents » prennent la confiance, mamen on est obligé de devenir agressifs car eux n’auront jamais de problèmes de conscience
faire preuve de bon sens : rien de plus dur, surtout quand je vois l’allure que prend le futur, ce système nous soumet, corvéables à souhait, très chaud de se soulever de faire la rupture
rien d’étonnant qu’ils nous aient à l’usure… tous pris entre contrainte et fatalité, ils choisissent la surdité face aux complaintes, se fichent que l’on trinque face à l’absurdité

[refrain : démos]
a-t-on des cœurs de pierre ? a croire qu’on cautionne tout ce qu’il se p-sse, y a tant de choses à faire, dis-moi pourquoi on reste de marbre ?
on se complait dans l’inertie, j’aimerais tellement qu’on s’enhardisse, qu’on agisse, tous, mais pour l’heure on reste de marbre

[couplet 2 : temsis]
oui… je sais que c’est dur de grandir dans ce contexte, tout le monde ne parle que « d’avoir », start-up dans la tête, difficile de faire marcher son cortex, des simples d’esprits dans des corps sains, tous libres de servir comme des corsaires, temps mis sous planning qui nous corsette, pas de sourire aux lèvres elle est gore cette, société qui nous parle d’avenir comme s’il était infini
beaucoup d’entre nous comprennent que c’est dur mais perdent leur espoir car l’inaction semble s’amplifier
cadrés par ce qu’ils appellent « un temps de crise », condition précaire à chaque instant te dit de pas te soucier de l’autre, maximise donc ta tête et ton corps ta personnelle entreprise, on ne veut pas autre chose de toi parmi les misanthropes, on te dit que tu sauve la terre si tu consomme chez biocoop, crie haut stop
en apparence c’est beau mais au final ça se révèle être en toc
combien de vies hachurées ? est-ce que plus tard certains se demanderont bordel mais pourquoi étant plus jeune je n’ai pas lutté ? n’ai-je dont rien chahuté ?
mon ami faut s’armer de patience et refuser que notre engagement prenne une sale vision de rente et, pet-t à pet-t ouais se façonnent les consciences qui refusent de voir ce monde comme si tout était à vendre et, même si pet-te te semble ton initiative c’est pas grave, on l’est en chacun de nous pas besoin de chercher un leader qui n’est pas là… une myriade de bavards te dira que ce que tu fais c’est « minable » « inutile » : « la misère c’est pas grave le bonheur est avare, ce que tu trouves horrible est b-n-l » ; pour eux, faudrait être pragmatique, détourner les yeux quand on nous parle de l’afrique, prôner de grands discours pour couper court à ceux qui disent que notre société produit bien le racisme, tu trouves ça juste toi ? moi y a la honte qui me sermonne
pour m’abreuver d’un peu d’espoir, je t’avoue, je cherche encore le sérum, j’ai rien d’exceptionnel, je vis de déceptions mais peut-être
qu’il faut réceptionner, que nos combats sont intersectionnels, va le dire à youssoupha y a pas besoin de tunes pour affronter le virus, regarde-moi je me cache derrière un micro pourrais je te donner la force d’en faire plus ? carricature pas celui qui lutte
sans mépriser celui qui se pose encore des questions, paraît que le temps c’est de la tune, mais avoir du temps c’est, le prendre pour comprendre sans le vendre et apprendre que l’argent n’est qu’une fiction… dis leur…

[refrain : démos]
a-t-on des cœurs de pierre ? a croire qu’on cautionne tout ce qu’il se p-sse, y a tant de choses à faire, dis-moi pourquoi on reste de marbre ?
on se complait dans l’inertie, j’aimerais tellement qu’on s’enhardisse, qu’on agisse, tous, mais pour l’heure on reste de marbre

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